Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/331

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ordinairement et en général, par une espèce de mortalité climatérique, et dans chaque cas particulier, par un surcroît d’activité dans le système artériel, d’où résultent des dispositions plus habituelles aux fièvres aiguës inflammatoires, et aux affections chroniques du même genre. En effet, dans la secousse qui se fait sentir alors à toute la machine, d’une manière si évidente pour des yeux attentifs, la vie et la densité des humeurs, la force et le ton des organes paroissent redoubler, pour ainsi dire, brusquement. Mais, encore une fois, ce n’est pas un nouvel ordre de phénomènes ; c’est une gradation plus forte, une nuance plus marquée de l’énergie des fonctions.

Au début de l’adolescence, le cerveau, comme étonné des impressions singulières qui lui parviennent, en démêle mal d’abord le véritable sens : leur nombre et leur volonté ne lui laissent pas le pouvoir d’en saisir les rapports. C’est le moment, dans l’ordre même le plus naturel, où l’organe cérébral tout entier reçoit le plus de ces impressions que nous avons dit lui être plus spécialement propres, de celles dont les causes agissent dans son sein même : c’est