Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/345

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En s’élaborant de plus en plus, les humeurs ne peuvent éviter de prendre un certain degré d’acrimonie : cette acrimonie y produit un commencement de décomposition, elles deviennent plus ténues et plus fluides. Les embarras de la circulation dans le bas-ventre, diminuent dès ce moment ; et les affections directement dépendantes de l’engorgement de la veine-porte, font place à la goutte, à la gravelle, à la pierre, au rhumatisme, aux dispositions apoplectiques, au catarrhe suffocant, qui n’est lui-même qu’une véritable apoplexie du poumon.

Ces différentes maladies, dont les rapports mutuels ont excité plus d’une fois l’attention des observateurs, paroissent dépendre du mouvement de fonte dont nous venons de parler ; de la diminution des diverses perspirations insensibles, soit internes, soit externes, de la quantité plus grande des parties terreuses que cette diminution laisse alors dans les fluides. Cette quantité n’est plus employée toute entière à l’accroissement, ou à la réparation des os : et par l’effet direct de la décomposition des fluides, le phosphate calcaire et différens autres élémens terreux, ou salins, s’en séparent préci-