Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/370

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compression continuelle, pourroient seules servir à faire distinguer le squelette de l’homme. De-là, il résulte également que la partie centrale, ou le ventre des muscles devient moins saillant et moins prononcé dans la femme ; qu’entourés de toutes parts d’un tissu cellulaire lâche, ces organes conservent aux membres les molles rondeurs et la souplesse de formes, que les grands artistes ont si bien reproduites dans les images de la beauté. Enfin, de-là, il résulte encoe que chez les femmes, certaines parties, naturellement plus lâches et plus abreuvées de sucs cellulaires, prennent un accroissement particulier, au moment où leur sympathie avec l’utérus les faisant entrer en action de concert avec lui, appelle dans tous leurs vaisseaux, une quantité plus considérable d’humeurs.

§. ii.

Mais ces différences ne se font remarquer bien distinctement, que vers le moment où les deux sexes se trouvent parvenus au terme de leur perfection spéciale et respective. Dans la première enfance, elles restent confondues sous des apparences extérieures, qui