Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/378

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mens vifs ; et ils s’y livrent avec impétuosité. Ainsi donc, sans entrer dans de grands détails, l’on voit que de leurs dispositions originelles et du genre d’amusemens, ou d’occupations qu’elles les déterminent à préférer, se forment directement la tournure de leurs idées et le caractère de leurs passions. Or, les passions et les idées de l’homme fait ne sont que celles de l’enfant, développées et complétées par la maturité des organes et par l’expérience de la vie.

§. iii.

Mais jusqu’ici, rien ne nous apprend comment ces modifications si générales, peuvent dépendre des conditions propres à certains organes particuliers. Il est donc nécessaire de remonter plus haut, pour voir si dans l’explication de cette grande influence qu’exercent ceux de la génération, on peut tirer quelque lumière de leur structure, de leurs fonctions, de leurs rapports physiologiques avec les autres branches du système.

Nous voyons d’abord que les parties qu’animent des nerfs venus de différens troncs, ou formés de différens nerfs réunis, sont, ou plus sensibles, ou plus irritables, et pres-