Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/382

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animale ; et l’on n’a pas de peine à reconnoître que c’est ici seulement l’un des phénomènes les plus remarquables qui se rapportent à ces lois.

En troisième lieu, les parties des organes de la génération qui paroissent être le principal foyer de leur sensibilité propre[1], sont de nature glandulaire ; et, pour le dire en passant, ces glandes particulières diffèrent singulièrement par-là, de la plupart des autres, qui se montrent presque insensibles dans l’état naturel. Or, tous les faits pathologiques prouvent que le système glandulaire forme, en quelque sorte, un tout distinct, dont les différentes parties communiquent entre elles, et ressentent vivement et profondément les affections les unes des autres. Ainsi, l’engorgement des glandes de l’aîne produit bientôt celui des glandes de l’aisselle, ou du cou ; et celles des bronches partagent bientôt les maladies de celles du mésentère. Mais nous avons vu, dans le mémoire précédent[2], que l’état des glandes

  1. Les testicules et les ovaires sont, en effet, de véritables glandes.
  2. Qui traite de l’influence des âges sur les idées et les affections morales.