Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/394

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Le premier essai des plaisirs de l’amour est souvent nécessaire pour compléter le développement des organes qui en sont le siège ; et la sensibilité de ces organes n’existe toute entière qu’après s’être exercée. Aussi, le gonflement général de toutes les parties où se trouvent situées les glandes, notamment celui du sein et de la face antérieure du cou, est-il souvent la suite de cette vive commotion. Les caractères qui manifestent ce gonflement sont beaucoup plus remarquables chez les femmes ; cela doit être encore. La contexture molle de tous les organes les rend, chez elles, plus susceptibles de ces turgescences spontanées : ils sont entourés et pénétrés par un tissu cellulaire plus abondant ; et ce tissu prend toujours lui-même une part active à l’état des parties auxquelles il se trouve uni. Ce n’est donc pas sans quelque raison, peut-être, que les anciens médecins, et même quelques modernes, ont donné le gonflement subit du cou dans les jeunes filles, pour un signe de défloraison. Mais ils ont eu tort d’en faire un signe général et certain : il n’est assurément ni l’un ni l’autre.

La tuméfaction du système glandulaire et lymphatique se lie, à son tour, à des dispo-