Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’ils se guérissent chez les filles et chez les garçons : le meilleur de tous ces remèdes est fourni par la nature. On sait de quelle manière Rousseau, dans sa première jeunesse, allant consulter les médecins de Montpellier, se délivra, pendant la route, de ses palpitations ; et comment, à son arrivée dans cette ville médicale, il reprit bientôt ses langueurs et ses anxiétés.

Voilà pour l’état physique particulier à cette époque : nous n’ajouterons rien de plus. Les autres phénomènes accessoires, ceux particulièrement qui sont relatifs à la distinction des sexes, s’expliquent suffisamment par ce qui a été dit ci-dessus.

§. vii.

Maintenant, si nous voulons porter nos regards sur l’état moral, le tableau qui se présente est infiniment plus vaste ; les objets et les points de vue en sont infiniment plus nombreux et plus variés. Pour procéder avec ordre, et pour pouvoir se reconnoître au milieu de tant de phénomènes confus, il est indispensable de remonter jusqu’à leur source, et de les classer, en les rapportant à certaines considérations principales.