Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/425

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pitude[1] ; c’est-à-dire, bien long-temps après que les organes de la génération ont perdu leur activité. Il est vrai que la nature prépare encore, même dans ces derniers temps, quelques faibles quantités de liqueurs séminales : mais leur action sur le système peut être regardée comme réduite à celle des plus foibles stimulans généraux, puisque les désirs et les déterminations organiques auxquelles ils sont liés, se trouvent alors pour l’ordinaire entièrement abolis.

L’orgasme nerveux dont la première éruption des règles est accompagnée, se renouvelle en partie aux périodes mensuelles suivantes, qui ramènent cette commotion. À chacune de ces époques, la sensibilité devient plus délicate et plus vive. Pendant tout le

  1. En 1791, la commission des hôpitaux de Paris, dont j’avois l’honneur d’être membre, trouva à la Salpêtrière, une folle furieuse, âgée de quatre-vingt-deux ans. On étoit obligé de la tenir enchaînée, l’usage des corselets n’étant pas encore alors établi dans nos hôpitaux des fous : et l’on nous raconta qu’elle avoit passé l’hiver rigoureux de 1788 à 1789 sous un hangar, sans se ressentir en aucune manière du froid, quoiqu’elle n’eût qu’une simple couverture, et que même elle la rejetât souvent pour se mettre absolument nue.