Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/445

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

riennes chroniques, que ces maladies disposent particulièrement aux terreurs superstitieuses. J’ai recueilli moi-même un assez grand nombre de faits qui confirment son assertion. Cet effet singulier m’a toujours paru dépendre d’une dégradation très-marquée des organes génitaux[1].

conclusion.

Telles sont, citoyens, les considérations générales qui me semblent démontrer invinciblement la grande influence des sexes sur la formation des affections morales et des idées. Vous sentez qu’il seroit facile de pousser beaucoup plus loin, leurs applications aux phénomènes que présente journellement l’homme physique et moral : mais il suffit, pour notre objet, de bien noter les points principaux, auxquels tous les détails peuvent être rapportés facilement.

Je ne parlerai même pas des effets prodigieux de l’amour sur les habitudes de l’esprit, et sur les penchans, ou les affections de l’âme : premièrement, parce que l’histoire

  1. Cette dégradation rend en général, timide et pusillanime.