Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/454

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des rapports entre les facultés physiques de l’homme, et ses facultés qu’on appelle morales. En effet, d’une part, l’objet le plus voisin de nous, c’est l’homme sans doute, c’est nous-mêmes ; et tout notre bien-être ne peut être fondé que sur le bon usage des facultés attachées à notre existence. D’autre part, ce mot, facultés de l’homme, n’est assurément que l’énoncé plus, ou moins général des opérations produites par le jeu de ses organes : c’est leur abstraction que les esprits les plus exacts ont souvent bien de la peine à ne pas personnifier. À proprement parler, les facultés physiques, d’où naissent les facultés morales, constituent l’ensemble de ces mêmes opérations : car la langue philosophique ne distingue ces deux modifications du physique et du moral, que parce que les observateurs, pour ne pas tout confondre dans leurs premières analyses, ont été forcés de considérer les phénomènes de la vie sous deux points de vue différens.

Ces motifs, ou d’autres parfaitement analogues, engagèrent les anciens à rechercher les lois de cette correspondance, établie entre les dispositions organiques, et le caractère, ou la tournure des idées, entre les affec-