Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/455

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tions directes qui résultent de l’action des objets inanimés sur les diverses parties de notre corps, et les affections plus réfléchies que produisent la coexistence et la sympathie avec des êtres sensibles comme nous. L’on dut même penser que cette recherche, non-seulement était essentielle, non-seulement devoit conduire à des résultats certains, mais qu’elle étoit encore facile, et que le besoin journalier nous ramenant sans cesse à l’observation des phénomènes physiques et moraux, la liaison des circonstances qui les déterminent, ne devoit pas tarder à se faire sentir.

En voyant combien les anciens s’étoient hâtés d’associer la médecine à la philosophie, avec quel soin ils avoient fait entrer les connoissances physiologiques dans leurs institutions civiles et dans leurs plans d’éducation, nous pouvons juger de l’importance qu’ils attachoient à cette manière générale de considérer l’homme.

Leur doctrine des tempéramens en fut peut-être le fruit principal. Ces grands observateurs ne tardèrent pas à s’appercevoir que l’action des corps extérieurs ne modifie que jusqu’à un certain point, les disposi-