Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/473

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il a été question ci-dessus ; ce qui nous indiqueroit peut-être encore des rapports entre le fluide électrique et le phosphore, et pourroit jeter plus de lumière sur la nature de ces deux êtres singuliers.

Quoi qu’il en soit, la quantité de fluide électrique que les corps vivans accumulent par le simple effet des fonctions, ou par celui de l’exercice et du frottement, n’est pas, à beaucoup près, la même chez les divers individus ; la différence est même très-grande, à cet égard, de l’un à l’autre : et l’on observe que les circonstances propres à condenser une quantité plus considérable d’électricité, sont celles qui déterminent, ou qui annoncent une plus grande activité du système nerveux ; c’est-à-dire, celles-là précisément dont nous a semblé dépendre la production d’une quantité plus considérable de phosphore.

Il paroît difficile de ne pas admettre que les phénomènes du galvanisme, et par conséquent ceux de l’irritabilité des parties musculaires, soit pendant la vie, soit après la mort, sont dus à la portion d’électricité retenue dans les nerfs, laquelle s’en dégage plus ou moins lentement, à raison de l’es-