Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/513

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on observe avec attention la nature vivante, plus on voit qu’ils l’avoient bien observée eux-mêmes ; quoique d’ailleurs, relativement à l’objet particulier qui nous occupe maintenant, nous ne puissions admettre ni leurs explications, ni par conséquent les dénominations dont elles les ont portés à se servir.

Mais il nous reste à considérer quelques circonstances auxquelles n’avoient pu penser les anciens, et dont la détermination est pourtant nécessaire au complément de l’esquisse que nous essayons de tracer.

    constituer son caractère primitif ; et que c’est dans le défaut de ton des fibres, et dans le défaut d’énergie du système sensitif lui-même, qu’il faut chercher la condition, dont l’état apparent des organes, et le caractère des fonctions, ou de leurs produits, ne sont que les conséquences. 4°. L’on observe quelquefois certaines dégénérations de la bile qui lui donnent une couleur très-foncée, et des qualités corrosives ; l’on observe plus souvent encore des vomissemens et des déjections de matières noires, ou noirâtres, qui ne sont que du sang dégénéré : mais l’atrabile, telle que les anciens la décrivent, c’est-à-dire, formant une humeur naturelle du corps, n’existe véritablement pas.