Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/549

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ses nuances les plus légères, pour assigner à chacune, la nuance analogue qui doit lui correspondre dans les dispositions de l’esprit et dans les affections, ou dans les penchans : on s’exposeroit sans doute à tomber dans des minuties ridicules, à prendre des rêves pour les vraies opérations de la nature, et des subtilités méthodiques pour les classifications du génie. On évite en effet bien rarement ce danger, toutes les fois que dans les recherches difficiles, on ne se borne pas à saisir les choses par les points de vue qui offrent le plus de prise à l’observation et au raisonnemens.

Mais il ne s’agit ici, ni de prouver ce qui frappe tous les yeux, ni de mettre en avant de vaines hypothèses.

Les idées et les affections morales se forment en vertu des impressions que reçoivent les organes externes des sens, et par le concours de celles qui sont propres aux organes internes les plus sensibles. Il est prouvé par des faits directs, que ces dernières impressions peuvent modifier beaucoup toutes les opérations du cerveau.

Mais quoique toutes les parties, externes ou internes, soient susceptibles d’impres-