Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/553

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faut une certaine énergie dans le système musculaire, et une certaine force d’impulsion dans les liqueurs circulantes : en un mot, pour que les diverses fonctions des nerfs et du cerveau s’exécutent convenablement, toutes les parties doivent jouir d’une activité déterminée ; et l’exercice de cette activité, doit être facile, complet et soutenu.

D’ailleurs, les dispositions générales du système nerveux ne sont point indépendantes de celles des autres parties. Ce système n’est pas seulement dans un rapport continuel d’action avec elles ; il est aussi formé d’élémens analogues ; il est, en quelque sorte, jeté dans le même moule : et si, par les impressions qu’il en reçoit, et par les mouvemens qu’il leur imprime, il partage sans cesse leurs affections ; il partage aussi leur état organique, par le tissu cellulaire qu’il admet dans son sein, et par les nombreux vaisseaux dont il est arrosé.

Dans l’état le plus naturel, les trois foyers secondaires, indiqués ci-dessus, exercent une influence considérable sur le cerveau. Les affections stomacales et phréniques, celles des viscères hypocondriaques, les différens états des organes de la génération sont