Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/561

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que les penchans et les volontés restent dans un juste milieu.

Si maintenant, à ces inégalités générales que présentent, dans ce cas, les fonctions du système nerveux, vient se joindre la foiblesse des organes musculaires, ou celle de quelque viscère important, tel, par exemple, que l’estomac, les phénomènes, analogues quant au fond, se distingueront par des particularités remarquables. Dans les temps de langueur, l’impuissance des muscles rendra plus complet, plus décourageant, ce sentiment de foiblesse et de défaillance ; la vie semblera près d’échapper à chaque instant. De-là des passions tristes, minutieuses et personnelles ; des idées petites, étroites et portant sur les objets des plus légères sensations. Dans les temps d’excitation, qui surviennent d’autant plus brusquement que la foiblesse est plus grande, les déterminations musculaires ne répondent à l’impulsion du cerveau, que par quelques secousses sans énergie et sans persistance. Cette impulsion ne fait que mieux avertir l’individu de son impuissance réelle ; elle ne lui donne qu’un sentiment d’impatience, de mécontentement, d’anxiété. Des penchans, quel-