Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/568

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Il seroit curieux de considérer, en détail, la suite des observations qui prouvent sans réplique et par des faits irrécusables, cette correspondance régulière. On pourroit y voir la manière de sentir, ou de recevoir les impressions, la manière de les combiner, le caractère des idées qui en résultent, les penchans, les passions, les volontés changer en même temps et dans le même rapport, que les dispositions organiques : comme la marche de l’aiguille d’une montre se dérange aussitôt qu’on introduit quelque changement dans l’état et dans le jeu des rouages. On verroit les plus grands désordres de ces facultés admirables, qui placent l’homme à la tête des espèces vivantes, et qui lui garantissent un empire si étendu sur la nature, dépendre souvent de circonstances physiques, insignifiantes en apparence, et le rayon divin, indignement terni par l’atrabile et la pituite, ou par des irritations locales, dont le siège paroît étroitement circonscrit. Mais ici, plus les faits sont concluans, moins il est nécessaire de nous y arrêter. J’observerai seulement que les maladies extatiques et leurs analogues, tiennent toujours à des concentrations de sensibilité dans l’un des foyers