Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/583

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

haute. Les anxiétés précordiales redoublent quelquefois, dans cette lutte. Tel est le second temps, ou celui de l’ardor febrilis.

Enfin, la peau s’assouplit peu à peu : la sueur coule ; les autres évacuations, suspendues jusqu’à ce moment, ou réduites à l’inutile expression de quelques fludes aqueux, paroissent en plus grande abondance, prennent un caractère critique. Alors, le centre phrénique se dégage graduellement : la fièvre commence à se ralentir : le désordre général s’appaise ; et le système revient peu à peu, au même état où il étoit avant l’accès.

Ces divers temps sont plus ou moins marqués, et chacun d’eux plus ou moins long, suivant le caractère de la fièvre, ou la nature de la maladie primitive dont elle dépend.

En observant avec attention les dispositions morales de l’individu, pendat un paroxysme fébrile, on n’a pas eu de peine à s’appercevoir qu’elles correspondent exactement avec celles des organes ; c’est-à-dire, avec tous les phénomènes physiques. Dans le temps du froid, les sensations sont obscures et foibles : la gêne que l’accumulation du sang vers les gros vaisseaux et vers le