Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/587

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pendent, ou se détruisent, par le secours des mêmes moyens. Au reste, les effets dont nous parlons sont ordinairement passagers ; ils ne laissent de traces durables, qu’autant que la maladie altère profondément les organes : et alors, ils sont analogues à ceux des maladies chroniques qui peuvent lui succéder.

Mais dans les paroxysmes d’intermittentes, l’influence de l’état fébrile est beaucoup plus distincte et plus marquée : elle introduit même quelquefois, des affections morales profondes, que la longue durée de quelques-unes de ces fièvres transforme en habitudes.

Les anciens ont presque tout systématisé dans leurs doctrines physiologiques et médicales. D’abord, celle des élémens, et dans la suite, celle des tempéramens, qui s’y lioit sans beaucoup d’efforts, leu ont servi de base pour les explications des phénomènes, tant de la maladie, que de la santé : elles ont dirigé souvent en grande partie, leurs plans théoriques de traitement. Dans leurs classifications, ils divisoient les fièvres intermittentes en autant de chefs principaux et de combinaisons que les éléments, ou les tempéraments eux-mêmes ; et chacun de ces chefs