Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/591

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étroites que l’estomac, avec le diaphragme, en a de plus étendues avec les autres viscères de l’abdomen ; il en a de très-directes avec l’estomac lui-même. J’ajoute que les frissons durent beaucoup plus long-temps dans cette fièvre : et quoiqu’en général la diathèse inflamatoire y soit assez rare, les mouvemens en sont brusques, forts et décisifs. Aussi pourroit-on, je crois, admettre que la tournure morale propre à la fièvre tierce prolongée, se rapproche toujours, à quelques égards, de celle attribuée par les anciens, à leur tempérament bilieux.

Ce n’est pas de la fièvre même, que dépendent plusieurs des phénomènes qui l’accompagnent : ce n’est pas sur-tout de chaque genre d’intermittente, ou de chacun de ses accès, pris en lui-même, qu’il faut déduire certains effets, qui pourtant concourent à former son caractère. Les fièvres aiguës sont très-souvent dépuratoires, ou critiques, celles d’accès le sont plus souvent encore. L’objet, ou le terme de leurs mouvemens, est alors, de résoudre des spasmes profonds, de corriger des dégénérations graves d’humeurs, ou de dissiper des engorgemens formés dans les viscères principaux, et qui