Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/602

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certaines altérations dans l’état moral, que par celles qui se manifestent directement, dans les fonctions purement physiques propres aux organes principaux.

Il y auroit sans doute beaucoup d’observations à faire encore sur ces crises, qui viennent imprimer un nouvel ordre de mouvement aux organes de la pensée ; sur ces changemens généraux, produits dans les facultés de l’instinct, par l’application de certaines causes accidentelles ; sur ces exaltations, ou plutôt sur ces concentrations de la sensibilité, qui tantôt rendent plus vives, ou plus fortes les impressions dans tel ou tel sens, en particulier, tantôt les abolissent, en quelque sorte, dans tous les sens externes proprement dits, pour rendre plus distinctes celles des organes intérieurs ; d’où s’ensuivent de si notables différences, et dans la manière dont les idées se forment, et dans le caractère même des matériaux qui s’y trouvent combinés : l’analyse philosophique pourroit, aussi bien que la physiologie, en tirer de nouvelles lumières. Mais encore une fois, l’abondance des matières nous presse ; et nous sommes obligés de glisser sur diverses parties de notre sujet.