Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/609

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que les fonctions des organes qu’elles renferment, se trouvent fortement excitées : les parois osseuses affaiblies cèdent à l’impulsion intérieure ; ces cavités s’agrandissent ; l’organe cérébral acquiert plus de volume et d’activité. Quelquefois même les organes des sens deviennent directement plus sensibles, acquièrent plus de finesse. On voit clairement que les fonctions du cerveau doivent ici, prédominer sur celles des autres parties. Les dispositions analogues de tout l’épigastre, où semblent se former, et que mettent en effet plus spécialement en jeu les affections de l’âme, doivent alors en multiplier les causes, en augmenter la force, aiguiser, pour ainsi dire, presque toutes les impressions dont elles sont le résultat. Toutes choses d’ailleurs égales, le moral doit être plus développé. Et c’est aussi ce qu’on observe ordinairement chez les enfans rachitiques : car les faits contraires, notés par quelques écrivains, paroissent n’être qu’une exception rare dans nos climats ; et d’ailleurs, ils s’expliquent par certaines circonstances particulières qui ne tiennent pas toujous à la maladie primitive et dominante.

Le scorbut sera notre second exemple.