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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


les uns des autres, et aussitôt que nous avions repris un peu de force et de chaleur, ils nous transportaient près d’un autre, avec tant de célérité que nous avions à peine le temps de poser les pieds à terre. C’est ainsi que nous parvinmes à leurs cabanes ; ils en avaient préparé une pour nous, et ils y avaient allumé de grands feux. Une heure après notre arrivée, ils commencèrent des danses, des chants et des réjouissances qui durèrent toute la nuit ; mais pour nous il n’y eût ni plaisir ni sommeil ; car nous nous attendions à être sacrifiés. Le matin, ils nous apportèrent du poisson, des racines, et nous traitèrent si bien que nous nous rassurâmes complètement, et nous ne pensions plus au sacrifice.