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relation


semence, sans prendre d’autre nourriture ; encore arrive-t-il qu’ils n’en ont pas tous les ans, car lorsque ces fruits poussent une année ils ne viennent pas la suivante. Ces noix sont aussi grosses que celles de Galice ; mais les arbres qui sont très-nombreux, s’élèvent beaucoup plus haut que nos noyers. Un Indien me dit que les chrétiens étaient arrivés, que si je voulais les voir il fallait m’échapper et gagner un endroit de la forêt qu’il m’indiqua, que lui-même et plusieurs de ses parents devaient aller voir ces Indiens, et qu’il m’emmènerait avec lui pour visiter mes compatriotes : je me confiai à eux, et je résolus de partir. Ces naturels étaient d’une autre nation que ceux qui nous gardaient. J’exécutai donc ce projet ; le lendemain ils me trouvèrent au rendez-vous indiqué, et ils m’emmenèrent. Aussitôt que je fus près du lieu où les Indiens s’arrêtent ordinairement, Andrès Dorantès vint voir qui j’étais, les Indiens, l’avaient prévenu qu’un chrétien