Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/144

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
133
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


contador et les religieux. Après avoir passé quatre rivières très-larges, et dont le courant st des plus forts, cette barque fut poussée en mer où quatre des leurs se noyèrent. Ils naviguèrent jusqu’à la baie, et la traversèrent avec beaucoup de peine : quinze lieues plus loin ils en trouvèrent une autre. Déjà deux de leurs camarades avaient péri dans un voyage de soixante lieues, et tous çeux qui restaient se trouvaient sur le point de les suivre. Pendant toute la route ils n’avaient vécu que de crabes et de mousses (yerba pedrera). Étant arrivés à cette dernière baie, ils y trouvèrent des Indiens qui se nourrissaient de mûres. Aussitôt que ces naturels virent des chrétiens, ils gagnèrent l’autre bord. Tandis que les nôtres étaient occupés à chercher un moyen de traverser la baie, un Indien vint à eux avec un chrétien, qui se trouva être Figueroa, un des quatre que nous avions envoyés à l’ile del Malhado. Cet homme leur raconta comment il était parvenu jusqu’à cet