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avant-propos.


treuse et aussi misérable que la nôtre ; il ne me reste pour tirer parti de cette expédition, que d’offrir à votre majesté la relation de ce que j’ai pu voir et apprendre pendant dix années passées dans les contrées les plus extraordinaires, et que j’ai parcourues étant dénué de tout.

Je parlerai aussi de la situation de ces provinces, de leur éloignement, des vivres que l’on y trouve, des animaux qui y vivent, de la diversité des mœurs d’une multitude de nations les plus barbares chez lesquelles j’ai vécu. Je traiterai de toutes les autres particularités que j’ai pu observer et étudier, et qui, sous certains rapports, peuvent satisfaire votre majesté. Bien que l’espérance de sortir d’entre ces nations ait toujours été très faible chez moi, mon attention et mes soins n’ont cessé d’être extrêmes pour conserver le souvenir de tous les faits, afin de donner des preuves de mon bon vouloir pour le