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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


trouvait fort peu de peaux. Quand nous eûmes réfléchi à tout cela, comme l’hiver et le froid approchaient, nous résolûmes de passer cette saison avec eux. Cinq jours après notre arrivée, ils partirent pour aller chercher d’autres tunas dans un pays où se trouvaient des nations et des peuplades différentes. Après cinq jours de marche , en souffrant beaucoup de la faim, car il n’y avait sur la route ni tunas ni autres fruits, nous arrivâmes à une rivière où nous établîmes nos cabanes, après quoi nous allâmes chercher une espèce de fruit qui ressemble à des vesces, et comme il n’y a pas de route dans tout ce pays, je restai longtemps à en cueillir. Les Indiens partirent, et je me trouvai seul. En essayant de les rejoindre je me perdis pendant la nuit. Dieu daigna permettre que je trouvasse un arbre allumé ; je supportai le froid de la nuit en restant à côté. Le matin j’emportai du bois et deux tisons, et je marchai à la recherche de mes compagnons. Je voyageai pendant cinq jours, por-