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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


avec nous, après cela nous retournâmes où nous étions campés. Nos Indiens, à qui j’avais donné les tunas, restèrent. Le soir ils revinrent à leurs cabanes, et dirent que le mort que j’avais soigné devant eux, s’était levé bien portant, qu’il s’était promené, qu’il avait parlé et mangé avec eux, et que tous les autres malades que j’avais traités se portaient fort bien et étaient très-gais, ce qui répandit la plus grande admiration dans le pays. On ne parlait que de cela, tous ceux qui l’entendaient dire venaient nous chercher pour nous faire guérir leurs enfants, et pour que nous fissions le signe de la croix sur eux. Lorsque les Indiens Cutalchiches, qui se trouvaient avec les nôtres, furent sur le point de retourner chez eux, ils nous offrirent toutes les tunas qu’ils avaient conservées pour leur voyage, sans en garder aucune. Ils nous donnèrent des cailloux larges d’un palme et demi qui leur servent pour couper : c’est pour eux un objet d’une grande valeur. Ils nous prièrent de nous souvenir