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relation


dansa beaucoup à l’occasion de cette cure, et l’on fit de nombreuses réjouissances. Le lendemain j’allai couper les deux points que j’avais faits à la blessure de l’Indien, et il était guéri. L’entaille que je lui avais faite ne paraissait pas plus que comme un des plis que nous avons dans la main, et il me dit qu’il n’éprouvait plus aucune espèce de douleur. Cette cure nous mit en si grand crédit dans le pays, qu’ils eurent pour nous toute l’estime et l’attachement dont ils étaient susceptibles. Nous leur fîmes voir le grelot que nous avions, ils nous dirent que dans l’endroit d’où il venait on trouvait en terre quantité de planches de ce métal, qu’ils l’estimaient beaucoup, et que dans le pays il y avait des maisons fixes. Nous crûmes que ce devait être près de la mer du Sud , car on nous avait toujours dit qu’elle était plus riche que celle du Nord.

Nous quittâmes ces Indiens, et nous traversâmes un si grand nombre de peuplades,