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toujours dur et sec. Cela était la vérité ; car ils nous en montrèrent, et nous ne pûmes les manger. Ils nous dirent que tant que nous suivrions la rivière nous nous trouverions au milieu de leurs ennemis, qui parlent la même langue qu’eux ; qu’ils n’auraient pas de vivres , mais qu’ils nous recevraient très-bien, et qu’ils nous donneraient beaucoup de manteaux de coton, des peaux et d’autres présents. Néanmoins ils pensaient que nous ne devions pas entreprendre cette route. Comme nous étions indécis, ne sachant quelle direction serait la plus avantageuse, nous restâmes deux jours chez eux. Ils nous fournirent des haricots et des calebasses.

La manière de faire cuire ces haricots est si extraordinaire, que je vais la rapporter pour faire voir combien l’industrie des hommes diffère, et combien ils emploient des moyens extraordinaires. Ces Indiens ne font pas de pots : quand ils veulent préparer leurs aliments, ils remplissent d’eau la moitié d’une grande ca-