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relation


cheval pour moi. Je répondis comme la première fois que je ne quitterais pas les vaisseaux ; mais les pilotes et l’équipage me prièrent vivement de me rendre à la ville, et de faire tous mes efforts pour hâter le départ des vivres, et pour quitter au plus tôt ces parages. Ils craignaient qu’en faisant un plus long séjour les bâtiments ne se perdissent. Ce motif me détermina à partir ; mais auparavant j’ordonnai aux pilotes, si le vent du sud qui occasionne dans cet endroit le naufrage des bâtiments s’élevait, et si l’on se voyait en danger, de faire échouer les navires dans un endroit où l’on pourrait sauver les équipages et les chevaux. Ces dispositions ayant été prises, je voulus emmener quelques amis avec moi ; ils s’y refurèsent parce qu’il pleuvait trop, qu’il faisait trop froid, et que la ville était trop éloignée. Ils me dirent que le lendemain dimanche, ils iraient y entendre la messe s’il plaisait à Dieu.

Une heure après que je fus débarqué, la