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relation


beaucoup de bonté, et nous offrit au nom de Nuño de Guzman et du sien tout ce qu’il possédait. Il parut très-sensible au mauvais accueil et aux mauvais traitements que nous avions reçus d’Alcaraz et de ses compagnons. Je suis certain que si ce dernier eût été présent, il aurait cherché à se disculper de sa manière d’agir envers nous et envers les Indiens. Nous partîmes le lendemain. L’alcade nous pria instamment de rester dans le pays, disant que nous pourrions être d’une grande utilité au service de Dieu et de votre majesté parce que le pays était abandonné, ravagé, sans culture, et que les Indiens s’étaient enfuis, et se cachaient dans les forêts sans oser retourner dans leurs villages. Il nous dit de les faire appeler, et de leur ordonner au nom de votre majesté de revenir habiter la plaine et cultiver la terre. Cela nous parut d’une exécution très-difficile, n’ayant plus avec nous aucun des Indiens qui nous accompagnaient, et qui nous comprenaient. Enfin