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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


avec les chrétiens qui l’avaient accompagné pour faire une pointe dans l’intérieur. Ils racontèrent au capitaine que les Indiens étaient sortis des forêts, qu’ils avaient repeuplé la plaine, et qu’ils avaient laissé une population très-nombreuse dans un endroit, qui auparavant était abandonné et désert. Ces naturels venaient les recevoir en portant des croix à la main, les conduisaient à leurs demeures, leur donnaient ce qu’ils possédaient. Les nôtres avaient passé la nuit chez eux, et avaient été fort étonnés de leur nouvelle manière d’agir. Les Indiens dirent qu’ils étaient tranquillisés : Alcaraz défendit de leur faire du mal, et il les quitta.

Dieu a daigné permettre dans sa miséricorde infinie que sous le règne de votre majesté, ces nations aient été volontairement, et de leur plein gré soumises à notre Créateur. Nous sommes persuadés que cette soumission sera durable, que votre majesté fera ce qui est nécessaire pour les conserver dans