Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/56

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supplément aux Vies parallèles


entendu. Mais, comme il est, il nous sauve tout de même, car il impose à ceux qui l’affrontent une certaine tenue de bonne compagnie, une certaine bonne volonté, et la première des vertus, une certaine bonne humeur. Depuis que M. Lanson affronte le véritable public il est beaucoup plus devenu un homme de compagnie. Il est beaucoup plus agréable à lire et en outre voici qu’il prend peu à peu le souci d’intérêts communs, d’intérêts généraux qui, ci-devant, lui échappaient.

Car c’est encore un bénéfice de cet accès au public, de cette allocution directe au grand public qu’on aperçoit directement aussi, brusquement, presque brutalement ces grandes nécessités, ces impérieux besoins, ces intérêts généraux auxquels le scientifique dans son cabinet peut demeurer indifférent. Le troisième M. Lanson, celui des chroniques dramatiques et des chroniques littéraires, est beaucoup plus partisan de la culture, et du latin, que ne l’était le deuxième, et surtout il est beaucoup plus patriote. Nous ne pouvons que l’en féliciter.

Tout ce que nous demandons, et c’est bien simple, et il sera le premier je pense à nous l’accorder, puisque, pour devenir écrivain, il a été forcé de renoncer à la méthode scientifique, comme tout le monde, tout ce que nous demandons c’est que dans le même temps on n’essaie pas de nous faire croire qu’il est devenu écrivain en gardant la méthode scientifique et par le ministère de la méthode scientifique, et ainsi que généralement on peut devenir écrivain en gardant la méthode scientifique et par le ministère de la méthode scientifique.

Que nous ayons un nouveau confrère, qui ne s’en

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