Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/424

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toujours avec le juste ; et les violents qui font le mal, et les faibles qui le subissent. Et les poètes, puisqu’il en est enfin, qui sont tout, à la fois, violents et faibles, riches et pauvres, reines et rois ; et même juges, quand la manie les prend.

La mort en tout, et partout, et elle seule. C’est ici que Villon apprend à lire, et qu’il raille. Ici, il pleure. Son école est ici, et son église. Puis, soudain, pensant aux soucis et aux larmes de sa vieille femme de mère, la pauvrette, qui ne sait rien que bien aimer et prier Notre Dame, pour soi-même et son fils, en grande peur de l’enfer bouillant, et en vive espérance du doux paradis, il frémit, et ses yeux se brouillent ; et lui aussi, François Villon, plus que douleur, esprit qui nie, il se tourne vers Jésus et la Vierge, perdu s’il ne les craint, perdu s’il ne les croit, et par trop mort dans cette vie horrible et délicieuse, où, vivre est rêve vain, et l’uni-