Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/462

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pendeurs et les pendus. Il n’y a pas si grande différence, après tout. Qui regarde au fond de l’homme, il y voit le limon de la mère commune. Surtout en des siècles bien barattés par la discorde, comme ceux-là, où quelque violence vient toujours à point pour tout confondre, la crème avec le petit lait ; et tout va par terre, devant que le beurre soit fait, le seau renversé dans la cour de la ferme, l’eau du puits par là-dessus, les brins de paille et le purin.

Est-ce que je calomnie ces docteurs et ces mortes hermines ? De quoi se plaindraient-ils, tous ? Bien leur prend d’avoir connu Villon, et de l’avoir mis à mal. S’ils ont encore un nom, c’est grâce à lui. Sans ce vaurien qu’ils ont tourmenté, nous ne pourrions même pas nous moquer de leurs trognes. Tant pis pour eux, s’ils l’ont traqué, s’ils l’ont mis à la torture, trop durs et sans pitié, Villon le leur