Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/467

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Saint-Benoit, chez maître Guillaume, son «plus que père ». Ou bien, il se réfugiait chez sa mère, « povre femme ». N’allait-il pas pleurer avec elle ? Il s’asseyait à ses pieds. Elle prenait dans son giron cette tête folle, cette mauvaise tête, toujours très aimée, et toujours menacée. En larmes, elle se penchait sur le mauvais garçon, bon toutefois pour elle. Ce que les mères savent, quand tout le monde l’ignore, elle le savait, que son fils n’était pas comme les autres, et victime plutôt que coupable ; elle le baisait, en pleurant, tantôt les cheveux, tantôt la joue, tantôt le front, lui reprochant tant de peine, qu’il lui causait toujours : car enfin, il faut bien aussi que la mère fasse ses reproches. Et lui, voleur, escroc, meurtrier d’occasion, marlou, toujours enfant près de sa pauvre vieille, et pas plus mauvais qu’un autre, il écoute la litanie en souriant douloureusement ; il caresse les mains