Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/481

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Sa dérision s’y retrempe. Il se voit lui-même dans le néant, à force de voir le néant du monde. Nihiliste achevé, sa malice parisienne le porte à s’en gausser, même dans le désespoir. Il a tant d’esprit, que l’horreur de la vie le cède aux ridicules ; la raillerie l’attache au plaisir, loin de l’en détourner. Pour rire au cimetière, il n’attend pas d’y être forcé, là-dessous. Villon, souvent, c’est Yorick à Paris.

§

L’erreur emporte les hommes çà et là, comme le vent les feuilles. La pauvreté est la source de toute injustice. Elle fait la faiblesse ; le mal s’en suit, avec le crime. Elle tue même l’amour.

La jeunesse perdue, l’occasion unique du bonheur, un souffle, un vol, un peu de sable qui s’éparpille. Et pourquoi ? On ne sait même pas comment. Et toujours la