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discours d’henri lagrange

rand ou Briand, esclave de la Haute Finance, les agents de la Ploutocratie internationale rencontreront de même les membres du Cercle Proudhon. Une de nos fonctions essentielles consiste, en effet, à veiller soigneusement à ce que la Ploutocratie internationale ne puisse se soustraire aux mouvements qui la menacent en France, en les détournant de leur action naturelle, et en tes opposant les uns aux autres. Impatients du règne de l’Or, nous saurons empêcher qu’il trouve sa sauvegarde dans la guerre civile.

*

Il est un homme, à qui nous devons faire hommage de ces premiers résultats, et que nous devons assurer de notre immense gratitude. Il eut été, ce me semble, indécent de le faire, il y a un an, alors que nous représentions seulement des désirs ardents, et un petit nombre de volontés résolues. Mais, aujourd’hui, il serait ingrat et profondément injuste, de notre part, de nous féliciter de notre alliance et de ses conséquences sans en reporter l’honneur sur l’œuvre qui l’a rendue possible et qui l’a faite : l’œuvre de Georges Sorel.

Il serait puéril de parler ici de fatalité, et de dire que la Force des choses conduisait les nationalistes et les syndicalistes à un accord. Cette fatalité, cet accord logique, encore fallait-il qu’une intelligence supérieure pût les découvrir inscrits dans l’ordre et dans la nature des deux mouvements.

Le bruit public, soutenu d’une légende démocratique, et qui laisse encore des racines vivaces dans les esprits, affirmait que nationalisme et syndicalisme étaient deux termes contradictoires. Nous savons, aujourd’hui, quelles puissantes affinités existent entre ces deux