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dans les ruines de l’ancienne église, détruite par les Normands, où elle était conservée dans une boîte de pierre en forme de pyramide. Le comte-duc Guillaume l’aurait fait placer dans un reliquaire d’argent massif pour qu’elle fût exposée à la vénération des fidèles qui se pressèrent en immenses pèlerinages. L’historien ajoute que, quelques sceptiques ayant mis en doute « l’identité du chef du Précurseur, une commission d’évêques, réunie à la demande du duc Guillaume émet l’avis qu’il est authentique. Aussi, les dons affluent (on admire celui du roi Robert, une conque d’or pur de trente livres). »

Il ne semble pas que soient nombreux les Canadiens ayant connaissance de cette légende du Chef de Saint Jean-Baptiste, laquelle valut une telle notoriété au XIe siècle à ce coin de la Saintonge qui est pour un si grand nombre d’entre eux terre ancestrale.

Selon le Guide Joanne[1], St Jean-d’Angély s’est formée autour d’une abbaye de Bénédictins, dans la vaste forêt d’Angély, ou Angery, dont l’abbaye et la ville prirent le nom. Bâtie sur les bords de la rivière la Boutonne, ayant une population de moins de 8,000 âmes (en 1920), cette petite ville est une sous-préfecture du département de la Charente-Inférieure ou Maritime.

  1. Guide Joanne, Bords de la Loire et Sud-Ouest.