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blir avec une absolue précision, pour chaque province de France, quel a été son apport numérique dans le peuplement, ou plus exactement dans la formation de la Nouvelle-France. Et le problème se trouve compliqué du fait que, parmi les premiers colons, il en est beaucoup qui n’ont pas fait souche, soit qu’ils soient retournés en France soit qu’ils soient demeurés célibataires.

Reste une solution ingénieuse mise de l’avant, je crois, par mon savant et très estimé collègue de la Société Historique de Montréal, le R. P. Archange Godbout, O. F. M. Il s’agirait de prendre, dans diverses régions de la province de Québec, un certain nombre de Canadiens français contemporains dont on pourrait retracer l’ascendance jusqu’à la souche pour les différentes branches de leurs arbres généalogiques, et de déterminer un pourcentage, quant aux proportions de sang normand, poitevin, picard, breton, etc… qu’ils ont dans les veines. La moyenne ainsi obtenue fournirait, semble-t-il, les données les plus approximatives et les plus fiables auxquelles on puisse prétendre.

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Si l’on peut considérer comme incontestable que des caractéristiques normandes soient apparentes et même dominantes dans le Canadien français d’au-