Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/161

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du faubourg St.-Antoine viennent chaque jour s’acquitter de quelques tributs, et où, le long de la muraille qui le borne à l’ouest et au nord, un grand nombre de familles ont déjà élevé des monumens funèbres aux personnes que soit la tendresse, soit la reconnoissance leur fait un devoir de regretter.

Au sommet de la colline où s’élève, avec un aspect mélancolique, la maison déserte et solitaire, est un vaste plateau devant lequel se présente le coup d’œil le plus magnifique. Quelques tombeaux en ont déjà pris possession : ces tombeaux aujourd’hui isolés, auront bientôt des voisins ; et dans quelques années leur grand nombre, aperçu d’une distance considérable, ainsi que le dôme du Panthéon, rappellera à l’étranger le souvenir du trépas, avant que les palais des grands, les monumens des arts et les salles de spectacles ne l’aient fasciné par les pompes de l’opulence, ou par l’enchantement des plaisirs.