Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/231

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Homme de bien, bon époux et bon père,
il mérita l’estime, et emporta les regrets
de tous ceux qui le connurent.


Que pourrois-je ajouter à cet éloge, à cette courte oraison funèbre, qui dit tout ce que l’on peut dire d’un citoyen vertueux, dont la mort est toujours un malheur pour ses proches, et pour ses amis, et une sorte de calamité publique, dans ces temps d’immoralité et de corruption où les générations qui s’élèvent ne sauroient nous consoler de l’extinction de celles qui vieillissent ? O jeunesse ardente et inconsidérée, quand vos pères ne seront plus, quels hommes dédommageront la patrie de leurs talens et de leurs vertus ? O France ! à chaque instant la mort moissonne les ministres des autels, les maîtres de l’instruction, les vieux pères de famille, les vénérables modèles de la tempérance, de la probité, de toutes les vertus sociales ; te flatteras-tu de les remplacer ?