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ÉLOGE DE L’ÂNE.



CHAPITRE PREMIER.

Exorde.


Ô Montmartre ! ô ma Patrie ![1] jusqu’à quand seras-tu l’objet du mépris et de la risée des Babyloniens ? Jusqu’à quand ces frivoles habitants de la capitale du plus bel empire du monde, seront-ils les vils esclaves d’une injuste prévention qui te déshonore ? Quoi ma Patrie ! parce que tu nourris dans ton sein une foule d’utiles habitants, on te raille, on te méprise ! Non, non, je ne souffrirai point qu’on te fasse impunément cette injure. Ta cause est la mienne ; je suis ton fils ; c’est aux enfants à défendre leur mère.

Tremblez, Babyloniens, tremblez ; l’auguste vérité va paraître, vous serez confondus : et vous paisibles animaux,

  1. Montmartre est un village situé à un mille de Babylone, recommandable par la pureté de l’air, et des moulins à vent.