Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’espèce de préférence qu’on semble lui accorder ? l’âne a joui avant lui des mêmes honneurs dont il fait tant de parade. Il les partage encore aujourd’hui ; il viendra peut-être un temps, qu’un nouvel animal qu’on apprivoisera comme le cheval, le remplacera : que sais-je ? L’homme est si changeant, si divers : il se dégoûtera des chevaux, il reprendra les ânes : on a vu des changements plus surprenants. Si les Babyloniens étaient constants, ce serait un miracle.




CHAPITRE XIII.

Imperfections du Cheval.


Le cheval est fougueux, téméraire, emporté : cette ressemblance avec la plupart des ânes de Babylone, leur a sans doute rendu cet animal précieux. Les gens graves et sensés ne sont pas de leur goût : il ne faut pas s’étonner si l’âne, le plus grave, le plus prudent des êtres, ne sympathise pas avec les Babyloniens. Il n’a pas l’avantage comme le cheval de tuer