désabusé quant à moi… Mais si vous ne l’êtes pas, prenez cette lumière et parcourez-la de nouveau.
Veuillez, seigneur, vous placer à cette porte pour qu’on ne sorte pas ; je vais commencer mes recherches.
Sûrement il n’y a rien ici.
On pourrait bien être dans cette chaise à porteurs.
Il est facile de le voir.
Que le ciel me soit en aide ! Que vois-je ?
Y a-t-il quelqu’un ?
Non, personne. (À part.) Plût à Dieu !
J’ai vu le reste.
Il est clair, seigneur, que je me suis trompé ; c’est sans doute le vent qui aura fermé quelque porte. Ainsi rentrez, seigneur.
Allez vous remettre au lit, don Juan, bien assuré qu’il n’est venu personne.
J’en suis bien convaincu à présent ; c’était une illusion ; vous pouvez en être aussi persuadé que je le suis moi-même.
Je vais reprendre mon somme, et je vous conseille d’en faire autant.
Il croit m’avoir trompé, et c’est moi qui le trompe !… nous employons tous deux la même ruse pour nous celer l’un à l’autre notre commun malheur !… — Que le ciel me soit en aide ! qu’il m’inspire le parti que je dois prendre dans une aussi triste situation !… Don César caché ici ! don César dans ma maison ! Et moi je me suis porté caution pour lui ! j’ai favorisé moi-même ma honte !… Il avait bien raison, il ne pouvait pas me dire quelle était cette dame ; non, certes, il ne pouvait pas me le dire, puisque c’était elle !… — J’ai là outragés l’amitié, la confiance et l’honneur ; eh bien ! pour ces trois outrages une triple vengeance ! que ce poignard le frappe jusqu’à mort dans cet asile où il s’est réfugié… — Mais comment acccomplirai-je ma parole de le ramener à la pri-