Qui s’est jamais vu dans une pareille situation ?
Moi, monseigneur, et, qui pis est, sans savoir ni pourquoi ni comment.
Tout est bien embrouillé dans la maison. Dieu veuille que tout cela finisse bien.
JOURNÉE DEUXIÈME.
Scène I.
Tout est-il prêt ?
Oui, monseigneur, le linge, les valises, tout est préparé : il ne manque plus que des chevaux de poste.
Il faut encore autre chose.
Quoi donc ?
Avertir don Juan que je pars ce matin, afin que je puisse prendre congé de lui.
Il n’est donc pas instruit de votre départ ?
Ni lui ni Léonor ne le savent, car hier au soir encore je n’étais pas décidé.
Alors je vais l’avertir.
Non, attends. Il semble qu’il ait deviné mon désir ; le voilà qui vient, quoiqu’il fasse à peine jour.
Si matin, don Juan ? — Qui vous a fait lever d’aussi bonne heure ?
Je pourrai vous adresser la même question. Où allez-vous si matin ?