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LE PIRE N’EST PAS TOUJOURS CERTAIN.

don diègue.

Qui s’est jamais vu dans une pareille situation ?

ginès.

Moi, monseigneur, et, qui pis est, sans savoir ni pourquoi ni comment.

Ils rentrent.
inès, seule.

Tout est bien embrouillé dans la maison. Dieu veuille que tout cela finisse bien.


JOURNÉE DEUXIÈME.


Scène I.

Dne chambre dans une hôtellerie.
Entrent DON CARLOS et FABIO.
don carlos.

Tout est-il prêt ?

fabio.

Oui, monseigneur, le linge, les valises, tout est préparé : il ne manque plus que des chevaux de poste.

don carlos.

Il faut encore autre chose.

fabio.

Quoi donc ?

don carlos.

Avertir don Juan que je pars ce matin, afin que je puisse prendre congé de lui.

fabio.

Il n’est donc pas instruit de votre départ ?

don carlos.

Ni lui ni Léonor ne le savent, car hier au soir encore je n’étais pas décidé.

fabio.

Alors je vais l’avertir.

don carlos.

Non, attends. Il semble qu’il ait deviné mon désir ; le voilà qui vient, quoiqu’il fasse à peine jour.


Entre DON JUAN.
don carlos.

Si matin, don Juan ? — Qui vous a fait lever d’aussi bonne heure ?

don juan.

Je pourrai vous adresser la même question. Où allez-vous si matin ?