Scène III.
Puisque, — en l’absence de mon frère, — Isabelle est allée chercher don Manuel, que tout s’apprête pour quand il arrivera ici. Mettez sur la table la collation, et attendons-le.
Je n’ai jamais rien vu de plus amusant.
Vient-il ?
Oui, j’entends le bruit de ses pas.
Ah ! malheureux, où vais-je ?… quelle triste aventure ! Mais non, puisque je vois ici réunies tant de beautés… Suis-je Cosme ou bien Amadis, ou Bélianis ?
Le voici, madame. Mais que vois-je ?
C’est une illusion, et plaise à Dieu que ça ne finisse pas mal.
Qu’est ceci, Isabelle ?
Madame, je suis allée tout à l’heure où j’avais laissé don Manuel, et, sans le vouloir, j’ai emmené son valet.
La belle excuse !
Je n’avais pas de lumière.
Hélas ! tout est découvert.
Il vaut mieux le tromper. (Haut.) Cosme ?
Plaît-il ?
Approchez.
Me voici.
Approchez encore. N’ayez pas peur.