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L’ESPRIT FOLLET.


Scène III.

L’appartement de doña Angela.
Entrent DOÑA ANGELA, DOÑA BÉATRIX et les autres Dames.
angela.

Puisque, — en l’absence de mon frère, — Isabelle est allée chercher don Manuel, que tout s’apprête pour quand il arrivera ici. Mettez sur la table la collation, et attendons-le.

béatrix.

Je n’ai jamais rien vu de plus amusant.

angela.

Vient-il ?

une suivante.

Oui, j’entends le bruit de ses pas.


Entrent ISABELLE et COSME.
cosme.

Ah ! malheureux, où vais-je ?… quelle triste aventure ! Mais non, puisque je vois ici réunies tant de beautés… Suis-je Cosme ou bien Amadis, ou Bélianis ?

isabelle.

Le voici, madame. Mais que vois-je ?

cosme.

C’est une illusion, et plaise à Dieu que ça ne finisse pas mal.

angela.

Qu’est ceci, Isabelle ?

isabelle.

Madame, je suis allée tout à l’heure où j’avais laissé don Manuel, et, sans le vouloir, j’ai emmené son valet.

béatrix.

La belle excuse !

isabelle.

Je n’avais pas de lumière.

angela.

Hélas ! tout est découvert.

béatrix.

Il vaut mieux le tromper. (Haut.) Cosme ?

cosme.

Plaît-il ?

béatrix.

Approchez.

cosme.

Me voici.

béatrix.

Approchez encore. N’ayez pas peur.