d’orgueil au milieu de tes peines ? et comment me reproches-tu d’y être insensible, moi à qui elles sont étrangères ? Puisque toi-même as voulu la mort, puisque tu en es la cause, et que j’en suis innocent, n’espère point de grâce de moi. Aie pitié de toi, Fernand et alors moi-même je sentirai pour toi de la pitié.
Seigneur, que votre majesté me protège.
Quelle infortune !
Et vous, princesse, si la beauté céleste de votre personne annonce la beauté de votre âme, daignez me protéger auprès du roi.
Quelle douleur !
Quoi ! vous ne daignez pas même abaisser sur moi vos regards ?
Je suis saisie d’horreur.
Il est vrai, vos yeux ne sont pas faits pour voir une telle misère.
J’éprouve tout à la fois de la pitié et de la terreur.
Vous ne voulez pas me voir, vous vous éloignez sans me répondre… Il faut pourtant que vous le sachiez, madame : malgré votre beauté, malgré votre sort brillant, vous ne valez pas plus que moi, et peut-être même je vaux plus que vous.
Ta voix m’inspire de l’horreur, et je sens autour de toi une atmosphère empoisonnée. Laisse-moi, homme, que me veux-tu ? Je ne puis m’arrêter ici plus longtemps.
Comme je vous apportais ce pain, les Mores m’ont poursuivi. Ils m’ont frappé et blessé.
Tel est l’héritage des enfants d’Adam !
Prenez-le, seigneur.
Ami fidèle, il est trop tard. Je sens que je vais mourir.
Le ciel seul peut me donner des consolations dans ce malheur.
Mais quelle est la maladie qui n’est pas mortelle, puisque