— Comment ! vous tombez à mes pieds !
Non pas, sire ; dites plutôt que je me suis élevée jusque-là. Car c’est la plus haute sphère où une simple mortelle puisse atteindre.
Soyez sans crainte, puisque mon bras vous relève. (À demi-voix.) Plût à Dieu, beauté céleste, que vous fussiez tombée sur ce cœur qui vous adore !
Je sais tout ce que je vous dois, sire. N’ajoutez pas un mot.
Cette demoiselle a-t-elle bien dansé ?… Pour moi, je n’entends rien à aucune danse : toutes me paraissent les mêmes ; car toutes consistent à sauter de côté et d’autre. La belle chose de courir à droite, à gauche, et puis de bondir, comme un ballon, au son d’une guitare !
Sire, l’ambassadeur de France demande à parler à votre majesté.
Wolsey l’a retenu longtemps ici ; j’ignore dans quel but.
Puisqu’il s’agit de choses sérieuses, je m’en vais ailleurs, à la chasse aux figures[1]. Alerte ! alerte ! que chacun prenne garde à soi !
Faites-le entrer.
Monarque très-chrétien, prosterné devant vous, je baise cette main qui est l’admiration du monde, soit qu’elle se serve de la plume ou de l’épée. Depuis le jour où je vous ai remis mes lettres de créance j’ai impatiemment attendu cette occasion.
Des raisons de santé et mes nombreuses occupations m’ont empêché jusqu’ici de vous donner vos dépêches.
Puisqu’il m’est permis, sire, de paraître devant vous, je vous dirai en peu de mots le sujet qui m’amène.. (À part.) Si toutefois l’amour me laisse assez de force. (Haut.) François Ier, mon maître, désirant l’alliance des lis de France avec les lis d’Angleterre[2], —